Tales Of…? TALES OFF!!

Pause. Une bouffée d'Aerosmith pour se décrasser d'un Black Sabbath. Au loin, les lumières d’un Led Zeppelin fendent la nuit et les pluies londoniennes. Les coups de Guns retentissent et les Roses fleurissent sur Sunset Boulevard. Est-ce qu’on ne serait pas en train de se raconter des histoires.

Et justement non. TALES OFF c’est tout le contraire. Littéralement.

Côté ombre, Tales Off, c’est la fin. La fin d’une histoire qu’on se raconte pour s’endormir ; la fin d’une époque, d’un système de pensée, d’une idéologie. C’est ce qui fait bouger les fondations même de nos idéaux. Comme l’incendie de Notre-Dame, l’explosion du réacteur de Tchernobyl, la mort de David Bowie...

Côté lumière, Tales Off, c’est aussi le renouveau. Comme le printemps de Prague en 68, la chute du mur, en 89, les révolutions arabes de 2010... Et en filigrane, c’est le rock, cyclique, qui renaît de ses cendres à chaque (ré)génération.

A travers son rock clair-obscur, le quatuor parisien va nous brosser le portrait de gueules cassées et d'anti-héros pour nourrir une mythologie urbaine.

Comme “Little Joe’’, jeune garçon transformé en psychopathe via le regard de sa mère et les abus d'un membre du clergé.

Ou encore, un Mister Hyde qui refuse de laisser son Jekyll se reposer (Mister H) celui-là même qui dort en chacun de nous, aspirant plus que tout à se révéler.

A défaut d’un Mister H, c’est plus un Mister A [comme Antoine] qui va, lui, se révéler au rock comme l’enfant qu’il était s’est révélé à la chanson.

La musique, il l’a dans la peau : il chante à six ans, commence le piano à sept. Pour apprendre le poème de Victor Hugo « Elle avait pris ce pli », il en pose la prose sur l’air de Couleur Menthe à l’Eau.

Passé du Jazz Manouche au Metalcore, Antoine, dont le chanteur français favori est William Sheller, préfère finalement le rock auquel il prête son chant « clair ».

Toma, co-fondateur du groupe, aurait pu, de son côté, démarrer « gueule cassée ». Mais c’était sans compter sur une guitare salvatrice, mise entre ses mains par ses parents, fondus de rock.

Bercé trop près des enceintes, il peaufine son apprentissage des cordes électriques jusqu’à l’école ATLA sous le patronage de Jimi Hendrix, Slash et Keith Richard.

Porté par ses multiples lectures – et par Jimmy Page – ses compositions sont pointues, ses chorus méticuleux et son toucher, toujours précis.

Ces deux « anti-héraults » n’allaient certainement pas se passer de Lawrence, bassiste – fou de Jaco – et d’Aldo, batteur éruptif, pour un show à quatre sur scène.

En plus d’une tournée en Corée, le groupe a déjà effectué une quarantaine de dates au FGO Barbara, à l’Espace Icare, au Bus Palladium, etc.

Tales Off vient de sortir son premier album, “ON”, le 7 avril 2023. Plus tôt dans l’année, il a révélé “Star Commander”, son premier clip, kitsch et référencé.

Le groupe se prépare aujourd’hui à prendre la route pour une tournée française, entre juin et septembre 2023.